Né le 06 mai 1815 dans une famille bourgeoise, à Paris, Eugène Marin Labiche suit ses études de jeune homme de bonne famille au lycée Condorcet (alors collège Bourbon) où il obtient facilement son baccalauréat de lettres en 1833. Désireux de s'adonner à l'écriture il n'entame pas immédiatement ses études supérieures de droit (qu'il poursuivra néanmoins jusqu'à sa licence).
Il commence par publier quelques nouvelles dans de petits magazines. mais sa carrière va très vite s'orienter vers la comédie et ses sous-genres: le vaudeville, la farce...
Avec Auguste Lefranc et Marc-Michel, il fonde une association en vue de créer des pièces de théâtre. Il prennent le speudonyme de Paul Dandré. Leurs pièces sont acceptées immédiatement.
Sur 174 pièces qu'il signera, il n'en écrira que 4, seul. pour toutes les autres pièces, il s'entoure de deux, voire trois collaborateurs (en tout, sa création théâtrale, en totalisera 46). Comment organisait-il son travail ? On l'ignore encore à ce jour. Mais, en 1878, il publie son Théâtre Complet en 10 volumes, sans aucune contestation.
La production de Labiche s'étale de 1837 à 1877. Dans les premières années, une moyenne de 2 ou 3 pièces par an, lui suffisent. Il écrit en dilettante. A partir de 1848, il devient plus proléfique et publie en moyenne 10 pièces par an.
Puis à partir de 1859, le rythme se ralentit progressivement. En 1877, sa pièce La Clé connaît un relatif échec. Labiche décide de ne plus écrire. Il a alors 62 ans. Souffrant alors de problèmes cardiaques il meurt le 22 janvier 1888 à l'âge de 73 ans.
Labiche était un observateur minutieux des moeurs, des goûts, des travers et des ridicules de la petite bourgeoisie du Second Empire et des débuts de la troisième République, il a porté à un degré de perfection le genre du vaudeville. Il caricature les personnages et suscite le rire par des tableaux et des situations dans lesquels la mécanique théâtrale est essentielle.
On retient parmi ses oeuvres les plus connues: Un chapeau de paille d'Italie (1851); Le voyage de Monsieur Perrichon (1860) ; Célimare le bien aimé (1863) ; La Cagnotte (1864) .
Il entre à l'Académie Française le 28 février 1880.