Le ton est donné dès la première phrase de son livre "Armen" J'ai toute la nuit devant moi. Il tient un journal dans lequel les jours défilent avec ses réflexions sur lui même ; solitude et cohabition avec l'autre gardien. Un binome qu'une génération sépare. Les silences , pendant lesquels les deux hommes parlent peu, et le bruit du vent et de la houle qui ébranle le phare d'Armen. Les heures de veille autour de la lanterne et les oiseaux, affolés par les trois éclats blancs, qui viennent désespérément se fracasser contre les vitres. Jean-Pierre Abraham compare la lumière qui pénètre, par les fenêtres, aux tableaux de Vermeer "Femme debout lisant une lettre" ou encore " Le collier de perles". L'auteur était l'ami des artistes peintres et plasticiens. Il parle souvent de ses périodes de repos sur l'île de Sein et de son ami Marion.